1. Écriture lente et laborieuse

Les enfants avec une dysgraphie écrivent souvent plus lentement que leurs pairs, car chaque geste nécessite un effort important. Ils doivent se concentrer sur chaque mouvement, ce qui les ralentit considérablement. Il y a bien souvent la présence de « dysrythmie ».

2. Formation des lettres laborieuse ou erronée

Les lettres peuvent être mal formées ou irrégulières. Certaines peuvent être trop grandes, trop petites, ou même déformées, rendant l’écriture difficile à lire. Il arrive aussi que des lettres soient incomplètes ou mal alignées.

3. Incohérence dans la taille et la forme des lettres

Dans un même mot ou même une ligne, les lettres peuvent varier de taille et de forme, sans logique apparente. Par exemple, certaines lettres peuvent être très grandes, alors que d'autres seront trop petites.

4. Espacement irrégulier entre les lettres et les mots

Les enfants dysgraphiques ont souvent du mal à gérer l’espace sur la page. Les espaces entre les lettres peuvent être aléatoires, trop grands ou trop petits, et il peut y avoir un manque d’espacement entre les mots, rendant le texte confus et difficile à lire.

5. Mauvais alignement sur la ligne

L’écriture peut ne pas suivre une ligne droite : elle peut monter ou descendre, sans respecter les lignes de la feuille. Il est fréquent de voir des lettres "flotter" au-dessus de la ligne ou "plonger" en dessous, créant un texte irrégulier et difficile à suivre.

6. Pression inadaptée sur le crayon

Certains enfants appuient trop fort sur leur crayon, ce qui peut causer des douleurs dans la main et produire des marques excessives sur le papier. À l'inverse, d'autres n’appuient pas assez, rendant leur écriture pâle et difficilement lisible.

7. Mauvaise tenue de l’outil scripteur

Il s’agit d’un symptôme courant chez l’enfant qui présente une dysgraphie. Cette prise inadaptée et non dynamique complique le geste d’écriture et provoque souvent une fatigue avec des douleurs limitant l’endurance lors de la tâche écrite.

8. Manque d’inclinaison de la feuille dans son positionnement

Ne trouvant pas la position idéale pour écrire confortablement, l’enfant place sa feuille de travers ou ne l’incline pas suffisamment, ce qui entraîne des postures inconfortables et maladroites. Ce mauvais positionnement peut aggraver les difficultés de coordination et de fluidité car l’enfant doit compenser avec des mouvements inhabituels du poignet, du bras, voire du corps entier. Cette gêne ajoute de la fatigue et impacte la rapidité du mouvement.

9. Écriture illisible ou désordonnée

L’écriture dysgraphique est souvent illisible ou désorganisée. Les lettres et les mots peuvent être enchevêtrés, et l’organisation générale du texte est désordonnée. Il peut ignorer les marges, commencer à écrire à des endroits aléatoires ou même mélanger des lignes, ce qui complique encore plus la lecture de leur écriture.

10. Fatigue et douleurs

Écrire peut être un exercice épuisant pour les enfants présentant une dysgraphie. Ils se fatiguent vite et peuvent ressentir un inconfort ou des douleurs dans les mains, les poignets ou les bras après seulement quelques mots ou quelques lignes.

11. Incohérence dans l’écriture cursive et script

Les enfants avec un dysgraphie peuvent passer du cursif au script sans logique apparente. Les liaisons entre les lettres peuvent être difficiles à gérer. Ils peuvent également avoir des difficultés à maîtriser un seul style d’écriture. Cette alternance involontaire entre le cursif et le script rend l’écriture et l’ensemble encore plus confus et difficile à comprendre.

12. Problèmes dans la copie de mots ou de phrases

Le simple fait de copier un texte est souvent difficile et source d’erreurs. Les enfants avec dysgraphie peuvent omettre des lettres, inverser des syllabes ou faire des erreurs de copie fréquentes.

13. Embarras pour se relire

Les enfants qui présentent un trouble de l’écriture ont souvent du mal à lire leur propre écriture, même juste après l’avoir écrite, ce qui complique la relecture et la correction.

14. Difficulté à utiliser l’écrit comme outil de communication

L’écriture étant souvent laborieuse et peu lisible, l’enfant ne parvient pas à exprimer ses idées par écrit de manière efficace. L’effort intense, la lenteur et les erreurs fréquentes rendent le processus d’écriture frustrant et décourageant, limitant l’envie de l’enfant de partager ses pensées, ses idées ou de participer à des activités écrites. Au lieu d’être un moyen d’expression, l’écriture devient un obstacle. Elle impacte inévitablement sa confiance en lui et entrave bien souvent sa réussite scolaire.

Ces symptômes varient en intensité et en combinaison selon chaque enfant. L’observation de ces signes peut aider les parents et enseignants à repérer un potentiel trouble dysgraphique, pour ensuite envisager un bilan chez un professionnel (psychomotricien, orthophoniste, ergothérapeute ou graphothérapeute ayant fait une solide formation) qui pourra confirmer le diagnostic et proposer des solutions adaptées.